Nouveau projet Anima : des camps ouverts à tous les jeunes du diocèse
Il s'agit de proposer à tous les jeunes du diocèse désireux de vivre une aventure humaine et spirituelle.
Quelle est la genèse d’Anima, et quel était le rôle de cette association jusqu’à présent ?
P. Henri Chaix, responsable de l’association Anima : Le projet ANIMA part d’un constat : pour des raisons juridiques, le diocèse de Bordeaux n’est que faiblement en mesure de proposer des camps d’été pour les jeunes (des enfants jusqu’aux jeunes adultes), ouverts à l’ensemble du diocèse (seul le pélé VTT a actuellement une ouverture géographique que l’on peut assimiler à celle du diocèse). Auparavant, les patronages, liés aux paroisses, étaient forces de proposition pour ce type de projets, mais un ensemble de facteurs a peu à peu favorisé la perte de vitalité de ces patronages.
Ce constat étant fait, une nouvelle équipe a repris les rênes d’une association déjà existante (Anima, créée en 2008, elle-même issue d’une association préexistante) qui avait déjà pour but de soutenir administrativement et logistiquement des camps de jeunes. Son objectif maintenant est de pouvoir être à même de proposer des camps (pour l’instant estivaux) pour diverses tranches d’âge, pour les jeunes du diocèse de Bordeaux.
En quoi a-t-elle récemment changé de statut et/ou de mission ? Comment cela se concrétise-t-il dans son organisation ?
Deux changements majeurs voient le jour dans le nouveau projet ANIMA.
- Le premier se situe sur un plan organique : Anima n’est plus seulement une association qui soutient des camps, elle devient une association qui en propose. Cela se traduit concrètement par exemple par la mise en place d’une formation BAFA, et le développement d’une communication autonome (un site internet est notamment en cours d’élaboration).
- Le second changement est lié au public visé : il ne s’agit plus de proposer un camp à une paroisse ou à un secteur pastoral, mais bien à tous les jeunes du diocèse désireux de vivre une aventure humaine et spirituelle. Concrètement, l’association est liée à la pastorale des jeunes du diocèse, et les membres permanents du bureau de l’association sont pour beaucoup des personnes déjà investies dans des services diocésains. Cela permet une meilleure communication et une plus grande transparence dans les propositions.
Comment s’articule ANIMA avec les nombreuses organisations déjà dédiées à la jeunesse (scoutisme, patronages, groupe jeunes de communauté type Mej, Emmanuel, Chemin neuf, Regnum christi…) ?
Anima n’a bien évidemment pas l’intention de monopoliser ou de centraliser toutes les propositions adressées aux jeunes. Celles-ci sont nombreuses et comme tous, nous nous en réjouissons. Certains jeunes n’ont cependant pas la chance de bénéficier ni du scoutisme ni de propositions d’un patronage ou d’une communauté : ces jeunes sont précisément la raison d’être d’Anima.
Par ailleurs, Anima étant une association agrémentée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, c’est à un niveau administratif et juridique qu’elle pourrait interagir avec telle ou telle paroisse ou communauté pour donner le cadre nécessaire à la tenue de telles propositions pour les jeunes.
Quelle est la spécificité d’un camp jeunes «Anima» ?
Je ne sais pas si on peut parler d’une spécificité en répondant «la joie»... mais plus profondément, il me semble nécessaire de souligner l’importance qu’Anima accorde à l’annonce de la joie de l’Evangile, l’annonce du Christ. C’est bien pour cela qu’il y a au centre du logo d’Anima un poisson, figure emblématique de la foi des premiers chrétiens : Jésus-Christ, fils de Dieu, Sauveur ! On peut dire qu’un camp Anima se veut être comme un village éducatif, où chacun peut découvrir le Christ, la foi, où chacun peut être valorisé, peut grandir avec les repères dont il a besoin, le tout dans la joie !
Un second aspect qui pourrait décrire un camp Anima est très matériel : toutes les vacances ont un coût, qui peut parfois décourager certains parents. Anima se donne donc comme objectif de rester dans une certaine simplicité pour proposer des camps qui soient les plus accessibles possibles. Concrètement, il n’y aura jamais de « Camp Anima Equitation », ou alors de «Anima te propose de découvrir la Grèce» !
Anima te proposera simplement de vivre l’Aventure, avec des activités adaptées à chaque tranche d’âge. Pour cela, nul besoin d’aller très loin, nul besoin de faire des activités luxueuses, il y a juste besoin d’oser faire le pas, d’oser sortir de chez soi !
Quelles sont vos premières réalisations en 2019/2020 ? Comment abordez-vous les différents publics jeunes (primaire, collège, lycée) ?
C’est en effet avec ces catégories d’âges que nous fonctionnons. La situation sanitaire actuelle n’a pas aidé les choses pour l’été 2020 : le camp prévu pour les jeunes du primaire n’a pas pu se faire. Il n’y avait pas encore les ressources nécessaires pour proposer un camp pour les collégiens, mais deux camps pour les lycéens ont eu lieu : il s’agissait de camps itinérants dans la beauté sauvage du pays basque. Beaucoup d’ampoules, mais l’ambiance et la joie étaient au rendez-vous !
Et vos projets en 2020/2021 ?
Les projets vont bon train ! Le premier grand projet concerne la formation BAFA : il s’agit d’un diplôme (Brevet d’Aptitudes aux Fonctions d’Animateur) délivré par quelques organismes agréés jeunesse et sports, qui est nécessaire pour qu’un camp ait lieu (réglementairement, il faut par exemple au minimum 2 animateurs diplômés du BAFA pour un camp d’une vingtaine de jeunes). Anima propose aux jeunes (17 ans ou plus) qui désirent se former une session à la Toussaint, du 25 octobre au 1er novembre !
Pour l’été 2021, un camp pour chaque tranche d’âge mentionnée est en cours de préparation...les infos à venir ! Commencez à préparer les starting-block...!